Le COIN VETERINAIRE

Les différentes affections héréditaires

Les Retrievers peuvent être sujets à différentes affections d'origines héréditaires,

des dépistages concernant les formes héréditaires ont été mis en place, les

protocoles étant clairement définis, le Retriever Club de France enregistre

officiellement les contrôles effectués par les propriétaires sur leur Retriever.

 

 La dysplasie de la hanche

 

 Les tares oculaires

 

 La dysplasie du coude

Qualité de vie du chien : le vrai respect du chien

 

La dysplasie de la hanche

Avant-propos :
Le texte qui vous est donné ci-dessous n'est qu'un texte de vulgarisation. Comme toute vulgarisation les mots employés peuvent être sujet à différentes interprétation.En aucun cas ces textes ne peuvent représenter une base légale d'expertise ou être utilisés comme tel.
Les dysplasies sont un problème grave et seul une politique cohérente d'élevage, avec le soutien du club de race, peut en venir à bout.
Certaines races y sont presque parvenues, avec une politique drastique. L'éradication de ces malformations passe donc par la rigueur et la confiance.

Définition

La définition générale d'une dysplasie dans le dictionnaire Larousse est " une malformation ou anomalie du développement d'un tissu ou d'un organe résultant d'un trouble de l'embryogenèse".
La Dysplasie de la Hanche (D.H. ou H.D.) a été définie comme un trouble du développement entraînant une instabilité plus ou moins accusée de l’articulation.

La dysplasie de la hanche est donc une affection due au développement anormal de cet articulation qui provoque une laxité anormale de la tête du fémur.
Dans l'articulation de la hanche normale il y a un contact étroit entre les surfaces articulaires du cotyle (cavité articulaire du bassin) et de la tête fémorale (bien sphérique) maintenue en regard l’une de l’autre par le ligament rond situé à l’intérieur de l’articulation, la capsule articulaire et un ensemble de muscles parmi lesquels, il y a lieu de noter, en raison du rôle qui leur est attribué dans la genèse de l’affection, les fessiers et le pectiné. Dans la dysplasie, il y a une laxité anormale de l'articulation avec un développement anormal du cotyle et de la tête fémorale., un défaut de contact entre les surfaces articulaires, la cavité ou acetabulum creusée dans le bassin et la tête de fémur soutenue par le col. D’où des degrés divers, contact insuffisant, subluxation ou luxation. La cavité connaît elle-même une ouverture progressivement croissante, avec évasement, aplatissement, comblement. Conjointement, se développent les lésions d’arthrose, sur les marges articulaires, sur l’angle cranio-acétabulaire et dans le fond acétabulaire. De son côté, la tête, de régulièrement arrondie, prend une forme irrégulière, puis l’arthrose aidant, une forme triangulaire ou aplatie, parfois en "champignon". Ces déformations et ces remodelages sont la conséquence des forces modifiées qu’exercent les pièces articulaires, en contact défectueux les unes sur les autres. Les lésions apparaissent très nettement sur les pièces osseuses. Se constatent à la fois, les formes modifiées, les nouvelles surfaces de friction, les constructions arthrosiques. Elles s’accompagnent d’altérations du dispositif musculo-ligamentaires qui bride l’articulation. Ce défaut de congruence articulaire peut être faible ou très important allant jusqu'à la luxation complète de la hanche. D'un point de vue historique cette affection décrite dès 1953 n'a vu ses premiers essais de dépistage et d'éradication que vers 1955 par les scandinaves et 1975 en France. Actuellement de nombreux clubs de races se sont motivés dans une politique de lutte contre cette malformation.

Ses manifestations et symptômes

Cliniquement on peut suspecter la malformation chez un chien, de race à risque, qui boite ou qui a des difficultés de locomotion sur des postérieurs, mais la confirmation ne peut être que radiographique. Du point de vue clinique, on peut déclencher par extension du membre vers l'arrière, une douleur pour localiser l'articulation en cause.
On peut également parfois mettre en évidence une laxité coxo-fémorale anormale en pratiquant ce que l'on appelle le signe d'Ortolani. Ce signe est facilement mis en évidence sur un chien anesthésié, mais pas toujours évident sur un chien vigile.

Le diagnostic radiologique de certitude est d'autre part impossible avant l'âge de 12.
On diagnostique, malgré tout, 80% des dysplasies à l'âge de un an.
Cette limite est due au fait que certaines lésions n'apparaissent qu'à cet âge. Il est par contre bien entendu que les lésions présentes chez le jeune sont tout à fait évidentes sur les radios, y compris chez des chiots de 5 ou 6 mois qui ont des hanches sub-luxées ou luxées.
Le diagnostic radiographique de la dysplasie coxo-fémorale doit être fait suivant un protocole bien précis dans le cadre d'un dépistage officiel.

Protocole pour la lecture officielle par le Retriever Club de France

L'animal doit être âgé de 1 an minimum.

L'animal immobile doit être maintenu dans une position parfaitement symétrique, couché sur le dos, les membres postérieurs en extension vers l'arrière (les rotules au zénith). Le cliché doit être infalsifiable.

Les mentions suivantes seront intégrées au cliché avant son développement : le nom du vétérinaire et ville d'exercice - la date - le nom de l'animal - le n° du tatouage - la race - la date de naissance - et bien entendu le côté droit ou gauche du chien. (Une attestation sur l'honneur doit être établie par le vétérinaire stipulant qu'il a bien vérifié le n° du tatouage du chien).

Pour être interprétable, la radio doit être parfaitement symétrique et de bonne qualité (les fémurs doivent être parallèles entre eux et parallèles au rachis, la rotule centrée sur l'extrémité distale du fémur, le bassin doit être parfaitement symétrique.

Le vétérinaire traitant peut donner son avis sur le type de lésion observée, mais la lecture officielle ne peut se faire que par l'expert désigné par le club de race: il y a un lecteur unique pour une race donnée. Ceci a pour but d'éliminer les différences d'interprétation d'un lecteur à l'autre, dans un souci d'impartialité. Pour établir le diagnostic radiologique de la dysplasie de hanche, le vétérinaire observe l'aspect de l'interligne articulaire, la forme de la tête fémorale et du cotyle (cavité articulaire). Pour des lésions importantes, le diagnostic est évident mais pour les lésions légères, celles-ci devront être appréciées par la mesure de Norberg-Olsson.

Traitement

Heureusement, il existe aujourd'hui plusieurs méthodes de traitement pour la dysplasie de la hanche (aucun traitement ne peut éliminer la maladie). Le traitement idéal diffère d'un patient à l'autre puisque le choix de ce traitement tient compte de plusieurs facteurs. Le but ultime est de rendre l'animal confortable et de lui redonner une belle qualité de vie. Il existe ainsi des traitements que l'on dit conservateurs et qui font appel au contrôle de l'environnement (avec ou sans médication) et d'autres qui requièrent une ou plusieurs interventions chirurgicales. Les interventions chirurgicales ne doivent être considérées que si l'état de l'animal le requiert; vous pouvez en discuter avec votre vétérinaire. Il est important de se rendre compte que la dysplasie des hanches à elle seule n'entraîne pas de conséquences graves; ce sont plutôt les séquelles possibles à cette condition qui pourraient être significatives.

La "prévention" demeure le meilleur traitement.

Essai d'éradiction

Étiologie: origine de la dysplasie de la hanche

La dysplasie de la hanche est un défaut du développement de l'articulation coxo-fémorale, donc apparaissant au cours de la croissance. Elle est liée à une instabilité de l'articulation (laxité) et se manifeste au cours de son évolution par des lésions osseuses et cartilagineuses (arthrose). C'est une cause de boiteries.

La dysplasie de la hanche est une affection à caractère irritable sous dépendance de plusieurs gènes dont l'expression peut être influencée par des facteurs alimentaires et environnementaux.
Son éradication n'en est que plus difficile ; elle passe par une politique de dépistage et de sélection des reproducteurs.

Le dépistage est assuré par radiographie de la hanche prise en incidence ventro-dorsale suivant le protocole retenu par la FCI. L'interprétation des clichés est faite à partir, d'une part, de l'appréciation de l'anatomie radiographique de la hanche et d'autre part de la mesure de l'angle de Norberg-Olsson qui diminue lorsque la hanche a tendance à se luxer.
Le résultat donne lieu à une cotation dans une échelle qui va de A à E (de l'excellent au très mauvais).
La technique de dépistage utilisée est donc basée comme nous pouvons le voir sur la détection radiologique des conséquences directes de la laxité articulaire (anatomie de la hanche et angle de Norberg-Olsson modifiés) et des effets secondaires de mauvaise coaptation des pièces articulaires (arthrose). Ceci pose le problème de l'âge auquel le dépistage peut-être valablement effectué.

L'âge minimum fixé par le Retriever Club de France est de 12 mois. Dans la politique d'élevage, définie par le Retriever Club de France, seuls les sujets indemnes ou faiblement dysplasiques sont admis à la reproduction : les chiens cotés D ou E doivent en être écartés ; les chiens cotés C sont admis à condition d'être accouplés avec un chien coté A.

L'éradication de la dysplasie de la hanche est tributaire de la bonne observation de cette politique à la fois de dépistage et de sélection. Pour lui apporter une nouvelle dynamique, le Retriever Club de France a fait évoluer son dispositif de lecture des radiographies en mettant en place un comité de trois lecteurs. Les radiographies donnant lieu à une cotation C, D ou E par un premier lecteur sont systématiquement interprétées par les deux seconds. La cotation finale, dans le cas de hanches révélant des imperfections importantes à la radiographie, est ainsi le résultat de l'appréciation de trois experts. Les radiographies dont les défauts de positionnement ne permettent pas un diagnostic fiable sont déclarées inacceptables et doivent être refaites. (Document établi avec l'aimable contribution du Docteur Gilles Chaudieu)

* Mis à part ces facteurs génétiques complexes, de nombreux auteurs se sont posés la question de l'intervention éventuelle de facteurs extérieurs.
Ces facteurs ne peuvent pas induire une dysplasie sur un animal génétiquement sain, mais seraient par contre des facteurs aggravants.
L'alimentation, par exemple, pourrait être mise en cause. Les animaux suralimentés et anormalement complémentés en vitamines et minéraux, qui vont grandir plus vite et trop lourds, auraient plus de risques de développer une dysplasie. Le faible développement t des muscles fessiers a été également mis en cause mais ceci n'a pu être confirmé. Certains cas de laxité musculaire ont entraîné une dysplasie par subluxation du membre, sans pour autant présenté d'autre signe clinique. L'excès d'exercices pendant la croissance est certainement un facteur également défavorable. Certains auteurs ont démontré l'action néfaste de l'administration d'hormones pendant la croissance mais tous ne sont pas d'accord. Tous ces facteurs n'agissent bien entendu que si le chien est génétiquement prédisposé. La dysplasie est le plus souvent bilatérale, mais elle peut n'être qu'unilatérale dans 20 à 30% des cas.

Prévention

Politique d'éradication du Retriever Club de France
* La prévention est actuellement mise en place
Notre club a nommé un expert ou lecteur unique qui va étudier et classer toutes les radios à contrôler.

Notre club exige un certain stade radiographique pour que les reproducteurs puissent acquérir un label de qualité complémentaire aux critères d'éthique et de standard. Pour information, le niveau d'admission pour classer un chien A (admis) varie suivant les races. En général, les races les moins touchées ont des critères plus sévères.

L'âge minimum admis pour établir ce diagnostic est de 12 mois.

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Les tares oculaires

Les tares oculaires héréditaires susceptibles d'affecter les Retrievers n'ont pas toutes la même gravité. Certaines sont mineures ou (et) faciles à éradiquer du fait de leur mode de transmission (les individus porteurs de l'anomalie l'exprimant). Cataracte et maladies de la rétine sont graves car elles se développent plus ou moins tardivement dans la vie du chien. Elles sont difficiles à repérer du fait de leur mode de transmission et elles sont invalidantes provocant la cécité au terme de son évolution.
L'atrophie progressive de la rétine (APR) se traduit d'abord par une perte de la vision crépusculaire puis perte de la vision de jour comme de nuit. Les premiers troubles fonctionnels sont en général perceptibles vers l'âge de 4 ans. La transmission se fait sur le mode récessif.

La cataracte héréditaire spécifique aux Retrievers est une cataracte postérieure souvent qualifiée de sous-capsulaire triangulaire postérieure dans sa forme typique. Elle apparaît en général entre 6 mois et 3 ans. Elle peut évoluer, le cristallin devenant alors blanc dans sa totalité. L'œil n'est plus voyant. Elle se transmet sur le mode dominant à pénétrance incomplète. C'est à dire qu'elle peut ne pas s'exprimer ou s'exprimer de façon très discrète.

Aujourd'hui ce sont là les deux lésions oculaires héréditaires sur lesquelles le Club de Race exige une attention particulière de la part de l'éleveur. Il convient de faire un diagnostic précoce des individus atteints non encore déficients visuels et dans toute la mesure du possible de repérer les porteurs. Les lésions ne peuvent être découvertes qu'à la faveur d'un examen ophtalmologique complet. La prudence conduit à renouveler les examens annuellement durant la période d'apparition possible. Le Retriever Club de France demande aux éleveurs de procéder aux examens à partir de 1 an et jusqu'à 7 ans. Au-delà de 7 ans - compte tenu des données statistiques d'âge d'apparition des lésions recherchées - si l'individu ne les a pas exprimées, le dernier résultat est considéré comme définitif.

Les mesures prises par le Retriever Club de France, en matière de politique d'élevage, sont le retrait de la reproduction des animaux atteints. Cette mesure conduit à une autre qui lui est complémentaire : ne plus accoupler les deux géniteurs qui sont à l'origine d'une portée avec des individus atteints. Se pose bien sûr la question des porteurs. Aujourd'hui il nous est difficile de les repérer mais la génétique moléculaire ouvre dans ce domaine des horizons nouveaux et intéressants. Compte tenu du caractère extrêmement récent des premiers tests disponibles aux États-Unis, leur utilisation et leur interprétation imposent une grande prudence. (Document établi avec l'aimable contribution du Docteur Gilles Chaudieu)

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La dysplasie du coude

Avant-propos :
Le texte qui vous est donné ci-dessous n'est qu'un texte de vulgarisation. Comme toute vulgarisation les mots employés peuvent être sujet à différentes interprétation.En aucun cas ces textes ne peuvent représenter une base légale d'expertise ou être utilisés comme tel.
Les dysplasies sont un problème grave et seul une politique cohérente d'élevage, avec le soutien du club de race, peut en venir à bout.
Certaines races y sont presque parvenues, avec une politique drastique. L'éradication de ces malformations passe donc par la rigueur et la confiance.

Protocole de dépistage pour la dysplasie du coude
(Professeur JP Genevois)

La dysplasie du coude (DC) regroupe 4 types de problèmes qui peuvent exister de manière isolée, ou être associés à des degrés divers :

- la non-union du processus anconné

- la fragmentation du processus coronoïde médial

- l'ostéochondrose ou l'ostéochondrie dissécante du condyle huméral médial

- l'incongruence articulaire

Dans le cadre du dépistage radiographique, on cherche à mettre en évidence la présence (ou l'absence) de ces affections, ainsi que la présence (ou l'absence) des signes d'arthrose du coude, qui sont dans la quasi totalité des cas en relation avec la DC. L'examen de dépistage radiographique de la dysplasie du coude s'effectue selon un protocole qui peut sembler complexe, mais qui repose sur la nécessité d'être aussi fiable que possible compte tenu du diagnostic. Les radiographies sont réalisées sans grille, la cassette (de préférence une cassette de type cassette à mammographie) étant placée directement sur la table, sous le membre de l'animal. Les deux coudes doivent impérativement être radiographiés et soumis à une lecture simultanée. Chacun des clichés correspondants doit indiquer s'il s'agit du coude droit ou gauche.

Après développement des clichés en incidence médio-latérale, la position est contrôlée en vérifiant la bonne superposition des deux condyles huméraux. Sur le cliché en incidence cranio-caudale, le processus coronoïde doit être dégagé de l'épiphyse proximale du radius. La qualité technique du cliché doit être parfaite pour permettre une bonne analyse : tous les contours articulaires et la structure osseuse doivent être parfaitement nets. Chaque cliché doit par ailleurs être identifié de manière infalsifiable au sein même de l'émulsion radiographique. Les indications à porter sont les suivantes :

-Nom de l'animal - Numéro de tatouage - Race - Sexe - Date de naissance - Nom du vétérinaire pratiquant l'examen - Date de la prise du cliché - Latéralisation "Droite-Gauche" correspondant au coude radiographié pour les clichés en incidence médio-latérale.

Une attestation doit être délivrée par le vétérinaire effectuant la radiographie, qui certifie avoir vérifié lui-même le numéro de tatouage de l'animal et sa conformité avec celui indiqué sur le cliché radiographique. Le protocole d'expédition des clichés et le montant des honoraires pour la recherche de la dysplasie du coude sont identiques à ceux du dépistage de la dysplasie coxo-fémorale.

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Qualité de vie du chien : le vrai respect du chien

Le chien est un être vivant, source d'échange et de complicité avec son maître et son entourage.

Bien vivre avec son chien implique de le connaître, de l'éduquer, de l'aimer et de le respecter.

Le connaître, c'est apprendre son caractère inné et prévoir ses réactions.

L'éduquer, c'est lui montrer son territoire d'évolution, ce q'il a le droit de faire et surtout de ne pas faire.

L'aimer, c'est s'engager à lui donner soins et affection tout au long de sa vie.

Le respecter, c'est prendre en compte son animalité.

Un chien n'est pas un homme: il ne vit pas comme un homme, il ne mange pas comme un homme et il a ses propres besoins nutritionnels.

Pour un chien, une alimentation adéquate doit tenir compte de besoins spécifiques en fonction de sa taille/race, de son âge, de son activité et de son stade physiologique.

L'anthropomorphisme qui consite à attribuer au chien des caractères et/ou des comportements alimentaires ou autres propres à l'homme ne peut que nuire à sa santé et/ou à son intégration harmonieuse avec l'homme et la société.

Le chien a sa juste place, tout à sa place, rien qu'à sa place. M. Dujardin.